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Un sondage IFOP pour l’Association des Territoires pour des Solutions Solidaires, a été réalisé auprès de 1011 personnes âgées de 18 ans et plus en septembre 2022. Cette enquête donne un aperçu de la vision que les Français ont du travail. Il interroge aussi sur la perception d’un nouveau secteur qui est en train d’émerger : l’économie sociale et solidaire (ESS).

 

Le travail, fortement lié au besoin de sécurité

 

Lorsque l’on demande aux Français d’associer un ou deux mots à la notion Travail, beaucoup l’associe aux premières strates de la pyramide de Maslow : le besoin de sécurité & physiologique.

la pyramide de Maslow

58%* l’associe au mot SALAIRE
41%*l’associe au mot NÉCESSITE

Le mot EPANOUISSEMENT n’arrive qu’en 3ème position avec 18%* des répondants.

Le mot VALEUR est également associé à 16%* et enfin le mot UTILITÉ à 15%*.

Par contre, plus d’1 Français sur 10 associe le travail à la PENIBILITE (13%*), la SOUFFRANCE (7%*), et la FATIGUE (11%*)

 

Une place moins importante dans la vie

 

Presque 6 français actifs sur 10 déclarent que leur travail tient une place moins importante, voire secondaire dans leur vie.

Il est intéressant de noter que plus on monte dans les niveaux de salaires, plus le travail tient une part importante. Ainsi, dans la catégorie aisée (plus 2500 €/mois), 52% déclarent que le travail occupe une place aussi importante que la famille, les loisirs ou les amis.

S’ils avaient le choix, 6 Français sur 10 déclarent qu’ils préféreraient, gagner moins d’argent pour avoir plus de temps libre. En 2008, la tendance était inverse, puisque 62% préféraient gagner plus d’argent et avoir moins de temps libre.

 

Les actions urgentes à mettre en place pour changer le travail

 

Plus de la moitié (54%) des Français interrogés pensent que les solutions et actions en faveur de l’équité et d’une meilleure répartition des richesses sont les plus urgentes à mettre en place pour changer le travail :

  • Garantir à chacun un bon niveau de salaire (Hausse du SMIC) – 38%* des répondants
  • Mieux partager les fruits du travail (équilibre salaires/dividendes) – 37%* des répondants
  • Réduire l’écart entre les salaires – 31%* des répondants

Très important également, redonner du sens et de l’utilité au travail est un des axes prioritaires pour 35%* des répondants.

 

Encore méconnu : Le secteur de l’économie sociale et solidaire

 

Le champ de l’économie sociale et solidaire est composé d’associations, de coopératives, de mutuelles et de fondations. Ces entreprises ont un fort engagement sociétal et humain, et possèdent un mode d’organisation et de gouvernance très différent d’une entreprise classique. Il s’agit d’un modèle d’entreprise émergent qui cherche en priorité à avoir :

  • une utilité sociale,

     

  • un modèle économique viable,
  • une gouvernance démocratique
  • une lucrativité limitée.

Le sondage de l’IFOP montre que ce secteur d’activité est encore largement méconnu. Parmi les répondants actifs occupés, 30% ne savent pas si les entreprises de l’ESS proposent des formes de travail intéressantes et si elles peuvent répondre à leurs aspirations.

Parallèlement, plus d’1 actif sur deux gagnant plus de 2500 €/mois déclarent que ces structures et organisations seraient conformes à leurs aspirations :

  • Sens donné à son travail – Sentiment d’être utile à la société

     

  • Niveau des salaires
  • Ambiance de travail
  • Participation des salariés aux décisions de l’entreprise
  • Organisation du temps de travail
  • Avantages sociaux

Accompagnant beaucoup d’actifs en reconversion, j’ai vu l’émergence de ces nouveaux modes d’organisation d’entreprises. Souvent plus fréquentes en région parisienne qu’en province, l’ESS tend à se développer dans toute la France, notamment portée par les profondes mutations auxquelles nous devrons faire face dans le proche avenir : changement climatique, gestion des déchets, souveraineté énergétique, vieillissement de la population, gestion des flux migratoires, etc.

Tout reste à faire et l’ESS a de beaux jours devant elle. Ce sont les actifs d’aujourd’hui qui vont la construire. Pourquoi pas vous ?

*Total supérieur à 100, les interviewés ayant pu donner deux réponses.

Voir la source sur le site de l’IFOP : le rapport des Français au Travail

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