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Dans le cadre d’une reconversion professionnelle, d’un changement de poste, ou simplement d’un changement de vie, il est essentiel de comprendre comment les biais cognitifs peuvent influencer nos décisions et notre raisonnement.

Parfois, les personnes se lancent dans des reconversions et finissent par rebrousser chemin parce qu’elles n’avaient pas suffisamment mesurer l’investissement que cela représentait. Le manque de préparation et les biais cognitifs peuvent conduire au mieux à une « réussite retardée », au pire à un échec et dans les deux cas à la désillusion. A l’inverse, certaines personnes, pourtant très bien outillées tant sur le plan des hard skills que des soft skills passent à coté d’opportunités de croissance formidables, par méconnaissances de leurs capacités et/ou des biais cognitifs qui restreignent leurs capacités de raisonnement.

C’est pourquoi le coach est utile dans un bilan de compétences parce qu’il vous aide à voir ce que vous ne voyez pas vous-même. Car si nous n’avons pas tous les mêmes compétences, il y a bien une chose que nous avons en commun, ce sont les biais cognitifs !

Qu’est ce qu’un biais cognitif ?

Les biais cognitifs, en psychologie, sont des distorsions de la pensée qui peuvent altérer notre perception, notre jugement et nos décisions. Historiquement, des chercheurs tels que Tversky et Kahneman (1974) ont mis en évidence ces biais pour montrer comment les humains dévient souvent de la rationalité dans leurs choix. Ces déviations sont généralement le résultat de notre cerveau qui cherche à simplifier l’information de manière à en faciliter le traitement, surtout dans des situations complexes.

Dans le contexte spécifique du bilan de compétences, ces biais peuvent fausser les hypothèses de trajectoires et nous amener à prendre des orientations professionnelles inadaptées.

Dans cet article, nous explorerons les différents biais cognitifs qui peuvent affecter le processus de bilan de compétences, en mettant en lumière leur fonctionnement, leur impact et les stratégies pour s’en prémunir.

Les 8 biais cognitifs qui nous limitent

Lors d’un bilan de compétences ou d’un bilan professionnel, il est essentiel de prendre en compte les principaux biais cognitifs qui peuvent influencer les résultats. Ces biais peuvent fausser votre perception et conduire à une prise de décision erronée ou encore limiter le champ d’exploration. Comme ces biais cognitifs sont des « raccourcis de cerveau » pour économiser notre énergie psychique, mieux vaut en prendre connaissance pour les débusquer dès qu’ils se présenteront. Cela vaut pour votre coach comme pour vous.

Biais de confirmation :

  • Il s’agit de la tendance à rechercher, interpréter ou privilégier les informations qui confirment nos croyances existantes. Dans un bilan de compétences, cela peut conduire à une évaluation faussée de ses compétences, en favorisant celles qui correspondent à notre image de soi préexistante. Le bilan de compétences avec un coach 11H11 permet une exploration fine des compétences et la découverte des talents encore enfouis. Le rôle du coach aide à développer cette habileté à avoir un regard détaché et de non-jugement envers soi-même.

    Sana est responsable administrative. Dans son parcours professionnel, un de ses managers lui a dit qu’elle n’était pas créative. Elle a accepté et intégré cette image que lui renvoyait son manager. Or dans le bilan, sa coach a décelé de la créativité dans la manière qu’elle avait de résoudre des problèmes, en creusant cette découverte, Sana se rend compte qu’elle peut être créative dans plusieurs domaines de sa vie et qu’elle pourrait développer ce potentiel dans une autre activité.

Biais de disponibilité :

  • Ce biais cognitif se manifeste lorsque nous accordons plus d’importance aux informations qui nous viennent facilement à l’esprit. Par exemple, lorsque je travaillais avec les jeunes décrocheurs scolaires à la Chambre des Métiers et d’Apprentissage de Bobigny, il n’était pas rare d’entendre les jeunes vouloir devenir joueurs de foot, joueurs professionnels de Fortnite, Youtuber, ou encore influenceuses. Ces métiers très récents et très populaires sont les nouvelles sirènes d’une jeunesse très présente sur les réseaux sociaux.

Biais d’ancrage :

  • Ce biais cognitif se produit lorsqu’une première information (ancre) influence nos décisions ultérieures. Lors d’un bilan de compétences, cela peut conduire le client à choisir des milieux professionnels qu’il connait et qu’il idéalise. Ce fut le cas d’une des mes clientes qui était dès le démarrage du bilan, orientée vers le métier de professeur des écoles. La réalisation des enquêtes métier, puis le visionnage d’un reportage sur ce métier lui permirent d’avoir une vision réaliste du métier et de prendre la décision ne pas s’engager dans cette voie. Se confronter à la réalité du terrain et déconstruire l’image que l’on peut se faire du métier permettent d’éviter le biais d’ancrage et les mauvaises décisions de reconversion professionnelle.

Effet Dunning-Kruger :

  • Ce biais cognitif formalisé par deux psychologues (David Dunning et Justin Kruger) poussent les individus ayant une connaissance et des compétences très moyennes dans un domaine à surestimer souvent leurs capacités. C’est ainsi que certaines personnes choisissent des métiers de relation d’aide (Hypno-thérapeute, sophrologue, psychopraticien, coach…) pensant que, parce qu’elles ont souffert elles-mêmes, elle pensent être en capacité d’accompagner les autres dans la traversée de leurs propres tourments. Cette surestimation peut mener à des décisions imprudentes, comme quitter un emploi stable ou investir du temps et de l’argent dans une formation qui s’avère finalement inadaptée.
    L’un des rôles du coach est de pousser le client à explorer toute la complexité du métier choisi pour éviter les erreurs d’appréciation et d’une certaine façon, les erreurs de trajectoire.

     

Biais d’engagement :

  • C’est une tendance à persister dans ses décisions initiales alors que l’on sait que c’est une erreur. Je connais bien ce biais cognitif pour l’avoir vécu pendant mes études. J’ai choisi des études de langues (un peu par dépit) et bien que je savais que je ne souhaitais pas devenir commerciale trilingue ou traductrice je continuais mes études pour avoir un diplôme qui ne me servirait jamais. La raison principale de ce biais est la crainte d’admettre une erreur ou un échec, en particulier lorsque des ressources importantes ont déjà été investies :

    -« Tu as le DEUG, tu pourrais au moins aller jusqu’à la Licence…. »

    – « Tu sais, un DEUG tout seul, ça ne vaut rien… »

    – « Bah maintenant que t’as la licence, tu es à un an de la maitrise ! »…

    ….

    –  » Cela sert à rien si tu ne vas pas jusqu’au bout ! »

    ….

    Je ne suis pas la seule dans ce cas à avoir souffert de biais cognitif, dans ma pratique j’ai rencontré un docteur en archéologie qui ne fait pas de fouilles, un docteur en biologie de la reproduction humaine qui a déserté le laboratoire, une diplômée de management de projets internationaux qui est devenue prof de yoga …

    Dans le cadre du bilan de compétences, il est toujours intéressant d’aller visiter si le client a souffert de ce genre de biais cognitifs (comme le biais des coûts irrécupérables) qui en disent beaucoup sur la motivation.

     

Biais d’optimisme :

  • Voila un biais cognitif qu’on a tous envie d’avoir (avec parcimonie quand même) !
    Bien qu’agréable à vivre, il peut nous entrainer dans des erreurs de raisonnement en nous faisant croire que le risque n’est pas si grand. Il peut pousser le bénéficiaire du bilan de compétences à négliger certaines informations pourtant probantes.

  • Ce fût le cas d’Alice qui s’est installée à son compte sans mesurer l’ampleur de la solitude à laquelle elle allait faire face en tant que cheffe d’entreprise, en plus des tracasseries administratives et financières. Même si son projet d’entrepreneuriat était viable, elle avait mésestimer son besoin de contact social et sa santé mentale s’est progressivement détérioré

     

L’effet d’ambiguïté :

  • C’est un biais cognitif qui décrit la tendance des individus à préférer les situations où la probabilité d’un certain résultat est connue, par rapport aux situations où cette probabilité est inconnue ou ambiguë. Autrement dit, face à l’incertitude, les individus ont tendance à éviter les choix pour lesquels la probabilité d’un résultat est moins claire.

  • Dans le cadre d’un bilan de compétences, il est parfois difficile pour les clients d’ouvrir complètement le champ d’investigation. Trop angoissé par la nécessité et l’urgence d’une reconversion, un bénéficiaire de bilan de compétences peut rester cantonner à ce qu’il connait déjà. Pourtant l’objectif du bilan de compétences est bien d’ouvrir le champ des possibles pour pouvoir entrevoir et tester toutes les hypothèses.
    Pour réussir cette mission, le cabinet 11h11 s’appuie sur le questionnaire Motiva de Pearson qui permet d’offrir une liste de métiers qui pourrait être cohérent avec le profil du bénéficiaire. Le logiciel donne un point de vue dégagé des jugements et des croyances habituelles. La liste des métiers sera ensuite exploitée par le bénéficiaire qui pourra valider ou invalider certains d’entre eux.

     

Effet de Halo :

  • L’effet de Halo est un biais cognitif qui se produit lorsque notre impression générale de quelque chose (métier, objet, personne) influence notre évaluation de ses caractéristiques spécifiques. Autrement dit, si nous avons une opinion favorable ou défavorable sur un aspect particulier d’une personne/objet/métier, cette perception peut teinter d’autres caractéristiques ou actions de cette personne/objet/métier, même si elles ne sont pas liées.
    Lors d’un bilan avec une de mes clientes, les résultats des différents tests effectués montrent qu’un métier dans le domaine social pourrait lui convenir. En échangeant avec elle, je m’aperçois qu’elle a jugement très négatif de certains métiers qu’elle a croisé à certaines périodes de sa vie. Elle a associé la personne au métier et a tiré des conclusions hâtives et négatives sur le métier. C’est un raccourci psychique qui l’empêche de se projeter dans un métier qui aurait pourtant du sens pour elle, tant il correspond à ses aspirations. La phase de déconstruction des biais cognitifs commencent !

Défiez vos biais cognitifs dans un bilan de compétences

En somme, comprendre les biais cognitifs n’est pas seulement un exercice intellectuel, mais un levier puissant pour améliorer notre prise de décision et notre bien-être général. Un bilan de compétences 11H11 peut ouvrir des portes insoupçonnées sur votre potentiel et révéler des talents et des opportunités que vous n’aviez peut-être pas considérés. En investissant dans cette démarche, vous vous donnez les moyens d’agir en toute conscience, de surmonter les obstacles invisibles et d’embrasser un avenir professionnel plus aligné avec vos véritables aspirations.

N’attendez pas : le meilleur moment pour vous connaître et évoluer, c’est maintenant.

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